Un an après le fiasco des Bleus en Afrique du Sud, Jean-Pierre Doly sort de son silence. Issu du monde de l’entreprise, celui qui a été pendant 10 ans, conseil en management et RH du staff de l’équipe de France de football, s’explique sur son rôle contesté. Rencontre avec celui que les médias ont appelé le coach du coach.
Après l’échec de la Coupe du monde en 2010, les médias ne vous ont pas épargné. Vous n’avez jamais semblé vouloir répondre à la presse…
Je pense que mon rôle a intrigué vos collègues de manière générale. Comme je ne parlais pas, ils ont comblé le vide. Si l’équipe avait gagné on m’aurait laissé tranquille. De là, à être l’un de ceux à qui faire porter le chapeau du fiasco sud-africain… A l’époque, je n’avais pas le droit de parler. J’avais en effet une clause de confidentialité dans mon contrat. Je l’ai clairement dit aux journalistes : ils n’ont pas voulu l’entendre. De la même manière, ils n’ont rien voulu entendre quand je leur ai dit à plusieurs reprises que je n’étais pas le coach du coach, ni le gourou… Ceci dit même si j’avais eu le droit de parler, je n’aurais pas dit grand-chose car ça ne les intéressait pas. Ce qui les intéressait c’est le people, l’anecdote sur les joueurs. Le boulot que je faisais avec le staff ou avec les entraîneurs ils s’en moquaient. Début 2010, Raymond m’a signé un papier m’autorisant à parler de ce que j’ai fait avec le staff à l’exclusion de ce que j’ai pu voir ou entendre avec les joueurs.
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